dimanche 9 décembre 2007

Dimanche 9/12

08:30 J'ai reçu la visite du commandant qui passait par là en allant faire du sport, et qui m'a annoncé l'arrivée d'Anne, la dernière des Niambay, hier soir; je lui ai sorti un BN que je conservais au frais, pour fêter cela. Je ne le verrais sans doute pas beaucoup cette semaine, car il part à Paris pour faire examiner sa sciatique.

09:30 Basile arrive (il m'avait dit 09:00 hier soir) un mail à lire, un autre à diffuser, et nous pouvons partir un peu après 10:00 pour Bonabéri, en passant par la route de Deido à Bassa qu'il est possible d'emprunter le dimanche, car elle est encore en chantier. Et ce chantier peut encore durer, car le projet est ambitieux. La rue a été bien élargie, bordée par des caniveaux en béton qui montrent que le niveau de la route sera relevé d'environ 70-80 cm, donc un gros volume de remblai à apporter.
Avant de passer le pont sur le Wouri, nous marquons une pause d'une part pour voir la zone où nous étions hier soir, d'autre part pour examiner un atelier de fabrication de chaume pour toiture, qui est le matériau traditionnel, et présente d'énormes avantages sur la tôle usuellement employée, en matière d'isolation tant thermique que phonique.
A Bonabéri, petite pause restauration. Ici, les prunes camérounaises et le maïs, le tout chauffé sur un braséro à charbon de bois.
Un peu plus loin, un soya (viande de boeuf grillée, accompagnée de plantain) dégustée sous la fraîcheur d'un toit de chaume. Et la serveuse qui nous apporte les boissons est équipée du décapsuleur dont je vous ai parlé.
Puis nous partons un peu à l'aventure. Basile, qui a fait ses étdes secondaires au Lycée Polyvalent de Bonabéri, franchissant donc deux fois par jour le pont du Wouri, se souvenait d'un marché au Zébus. Nous n'avons pas trouvé ce marché, mais nous sommes rentrés dans le Cameroun profond.
Notre première rencontre fut Sara, une jeune fille croisée sur la route alors qu'elle allait remplir son seau d'eau potable au robinet mis à disposition à la barrière d'une usine.
Elle nous a guidé jusqu'à Boadibo (Le village du bord), un village de pêcheurs dont le chef se fait appeler "mon général", non pas sur les bords du Wouri, mais du Mungo; selon l'atlas de Franqueville, ce secteur est habité par des Douala, Wouri, des Pongo et des "Divers". L'endroit est idyllique, avec un petit aperçu de mangrove, mais elle s'y ennuie un peu, et ne sort que très rarement de son village, même pour aller à Bonabéri.
Les pirogues sont construites avec un tronc creusé, et réhaussé par des planches assemblées par laçage. On voit que ce village est proche du chemin de fer, car on utilise comme ancre des sabots de frein de wagons.

Puis, nous rentrons en passant par le marché aux fleurs (et aux antiquités). J'y ai trouvé des statues Zengué, servant à enseigner la danse aux enfants, et un couple de Pygmées. La voiture faisant un bruit anormal, Basile cherche à remettre un peu d'huile, mais je suis ruiné. Nous faisons un petit détour par le salon privé de Mr Diop qui a accepté d'échanger quelques euros, et la voiture avale un litre et demi d'huile. Retour à Esiac.

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