lundi 10 décembre 2007

Lundi 10/12

Pour installer notre modem-routeur à l'emplacement finalement prévu, nous avons besoin de faire un tableau pour fixer les prises téléphone et secteur, et le modem-routeur. Pierre Charlemagne et moi nous rendons dans un atelier de menuiserie proche de l'entrée laïque.
Le patron, assis, discute avec les visiteurs. Par moments, il jette un coup d'oeil à ce que font compagnons et apprentis. Voyant que le rabot ne coupe plus comme il faudrait, il se lève et affute la lame avec une pierre à huile. Et il se rassied.
Les compagnons travaillent comme ils peuvent avec un établi sans étau ni serre-joints. Ils coincent la pièce à travailler dans des cales bien disposées. Si nécessaire, un apprenti maintient la pièce contre les cales. Mais la surface de l'établi n'est plus plane, victime de l'usure.

Ils n'ont pas appris les astuces pour raboter sans faire d'éclats de bois. Il ne reste plus que la pâte de bois, juste avant le vernis pour réparer les accrocs.
J'ai demandé 4 trous de 4 mm aux angles de la planchette. Je les vois préparer une pointe en aplatissant le bout de la pointe avec un marteau (pour diminuer le risque d'éclatement) et leur demande s'ils peuvent plutôt faire le trou avec une perceuse et un foret. Mais 1) ils n'ont pas de perceuse; 2) il n'y a pas de prise de courant dans l'atelier (pour quoi faire ?). Ils emmènent la planchette dans un atelier voisin pour faire les trous.
Je compare la production de lits aux lits achetés pour l'ESIAC. C'est nettement moins bien fait. La corrélation entre la manière de travailler et la qualité du résultat est frappante. La qualité d'un produit n'est pas une petite touche qu'on ajoute à la fin. Elle ne s'obtient que par une démarche rigoureuse commençant par le choix et l'entretien des outils, l'application de méthodes de travail reconnues et une attention de tous les instants. J'ai payé mille francs la planchette, vernie. On pourrait trouver cela honnête si le travail était exempt de défauts, mais c'est très instructif.

Dans l'après-midi, Le téléphone sonne; Hermine réussit à identifier Jean, mais ne parvient pas à établir la conversation. Et plusieurs fois de suite. Finalement, nous faisons signe à Jean, qui appelle sur mon portable. Je descends peu après au 2ème, et trouve Nyemb en train de faire des essais pour repérer la paire à utiliser pour l'ADSL, et il a entendu plusieurs fois des "Allo?" dans son écouteur.

En fin d'après-midi, je sors avec Pierre Charlemagne, pour aller chez Quefferou, à Ndokoti chercher quelques vis et prises pour équiper ce tableau. Nous n'y trouvons qu'un seul article parmi les 5 de la liste. Nous allons ensuite dans une petite boutique de 2m sur 1,5m et là, nous en trouvons 3. Le 4ème article, la prise téléphonique, dans une autre petite boutique voisine. Un petit arrêt au kiosque pour lire les titres. La plupart des journaux mettent à la une "Le Cameroun, N°1 de la corruption". Encore un arrêt dans une alimentation où je trouve un litre de miel, et nous rentrons, dans la nuit sombre, car le courant est coupé (3ème coupure de la journée)

Encore 3 coupures, et je pourrai rédiger le blog, vers 21:30.
Les criquets sont de retour, j'en ai une vingtaine dans le bureau, devant moi, avec un petit lézard; et d'autres encore dehors, sur le chemin de ronde. Les coupures de courant ne les ont pas perturbés.

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